Comment déterminer si le processus de décalcification est complété?

Mots-clés: Décalcification
Par: Jean Boily
02 juillet 2025

La décalcification des tissus est un processus essentiel qui permet d’analyser les os, les tissus calcifiés, les dents ou les kystes contenant des dépôts de calcium. En effet le calcium nuit grandement à la coupe de blocs enrobés à la paraffine quand il ne la rend pas tout simplement impossible.

On doit d’abord fixer le tissu pour bien le préserver avant de passer à la décalcification. Il existe une variété de solutions qui permettent d’obtenir ce résultat. Leur sélection se fera parfois en fonction de la vitesse d’exécution, parfois en fonction du tissu analysé. Mais une constante est qu’on recherche une solution qui n’abimera pas les tissus. 

Ça demeure un processus long et fastidieux qui se compte plus en jours qu’en heures. De plus comme les agents décalcifiants sont en général des produits chimiques plutôt agressifs, il vaut mieux en retirer les tissus dès que possible pour éviter les dommages ainsi que certaines modifications aux caractéristiques du tissu, comme ses affinités avec certains colorants. Il est donc primordial de bien déterminer le point final de cette procédure.

Plusieurs méthodes existent et sont utilisées pour se faire;

  • Observation : quand il ne se forme plus de bulles dans une solution acide, c’est vraisemblablement terminé. Assez aléatoire et peu précis, c’est une méthode qui requiert une confirmation
  • Radiographie du tissu : extrêmement précise, cette méthode est peu pratique à appliquer en routine par l’accès difficile aux instruments et à cause du coût des tests à effectuer.
  • Toucher : plutôt imprécise, cette technique, cependant rapide, demande une expertise certaine en plus d’avoir le potentiel d’endommager les tissus
  • Piquer : avec une aiguille ou un objet piquant, piquer le tissu en différents endroits. La résistance montre une décalcification incomplète mais cette méthode est clairement traumatisante pour le tissu.
  • Couper : à l’aide d’un bistouri, couper le tissu et on analyse les résultats de la même manière qu’en piquant. C’est correct si on doit couper le tissu de toute manière et moins dommageable que l’aiguille car la lame peut laisser une coupure plus nette.
  • Flexion & Torsion : franchement… oui ça va donner une idée grossière de la flexibilité du tissu mais vraiment peu scientifique et dommageable pour les tissus.
  • Chimique : permet de déterminer s’il reste du calcium dans la solution de décalcification. Avec les bons réactifs, cette méthode précise et facile à faire permet d’obtenir un résultat clair et définitif même avec l’EDTA. En cas de résultats positifs, il suffit de remplacer le liquide de décalcification et de refaire le test au moins trois heures plus tard.

 

L’histologie fait essentiellement les mêmes choses aujourd’hui qu’il y a 150 ans. Ce qui ne veut pas dire qu’il faille utiliser les techniques d’antan et, lorsque la technologie nous permet d’avancer, il est probablement sage de passer aux nouvelles méthodes contrôlables qui offrent des résultats plus précis et reproductibles.

Questions fréquentes

1. À quoi sert la décalcification des tissus ?

Elle permet d’analyser les os, les dents, les tissus calcifiés ou les kystes contenant du calcium, car la présence de calcium empêche ou complique fortement la coupe des blocs enrobés de paraffine.

2. Quelle étape doit être réalisée avant la décalcification ?

Le tissu doit d’abord être fixé afin de préserver sa structure avant d’être placé dans une solution décalcifiante.

3. Qu’est-ce qui influence le choix de la solution de décalcification ?

La vitesse du procédé
La nature du tissu analysé
La nécessité de ne pas abîmer les tissus

4. Pourquoi faut-il surveiller attentivement le temps de décalcification ?

Parce que les agents décalcifiants sont souvent agressifs :

un temps trop long peut détériorer les tissus
et modifier leur affinité pour certains colorants

5. Pourquoi déterminer le point final de la décalcification est-il crucial ?

Pour arrêter la procédure au bon moment et éviter les dommages sur le tissu.

6. Quelles sont les principales méthodes utilisées pour déterminer la fin de la décalcification ?

Méthode Principe Avantages Limites
Observation des bulles Disparition des bulles en milieu acide Simple Peu précise, nécessite confirmation
Radiographie Visualisation directe du calcium Très précise Coût élevé, peu pratique en routine
Toucher Évaluer la souplesse du tissu Simple Très imprécise, nécessite expertise
Piquer Tester la résistance avec une aiguille Rapide Traumatisant pour le tissu
Couper Analyse de la résistance au bistouri Moins dommageable que l’aiguille Ne convient que si on doit couper de toute façon
Flexion / torsion Tester la flexibilité du tissu Très rapide Peu scientifique, très dommageable
Méthode chimique Rechercher le calcium résiduel dans la solution Précise, reproductible, fiable Nécessite les bons réactifs et tests répétitifs

7. Quelle méthode est généralement considérée comme la plus précise et la plus reproductible ?

La méthode chimique, car elle permet de détecter clairement la présence de calcium résiduel, même avec des agents doux comme l’EDTA.

8. Quelles sont les meilleures pratiques de décalcification en histologie ?

Bien que l’histologie ait peu changé en 150 ans, il est préférable d’adopter des méthodes modernes et contrôlables, qui offrent des résultats plus précis, fiables et reproductibles, plutôt que de s’en tenir aux anciennes méthodes approximatives.

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