Hématoxyline

Découverte à la fin du XIXe siècle, cet extrait d'un arbre mexicain ne colore que lorsqu'il est oxydé (naturellement par vieillissement ou chimiquement) et couplé à un mordant métallique.

Il devient alors cationique et colore les acides anioniques, comme les acides nucléiques.

Le mordant le plus courant est l'aluminium et l'acide acétique est souvent ajouté pour éviter une oxydation excessive.

En fonction de la concentration, l'hématoxyline peut être utilisée comme une coloration régressive (surteinte puis décoloration sélective). C'est ainsi que l'hématoxyline de Harris est le plus souvent utilisée. Elle peut également être utilisée comme une coloration progressive qui ne nécessite pas de décoloration mais qui prend plus de temps à colorer, comme les hématoxylines de Mayer et de Gill.

Dans tous les cas, elle devra être soumise à un agent de bleuissement, à une solution alcaline comme l'eau du robinet ou à un substitut de Scott, car sa couleur rouge naturelle n'offre pas un contraste suffisant.

L'hématoxyline ferrique, comme celle de Weigert, est utilisée avec deux solutions différentes, l'hématéine et le mordant, mélangées juste avant l'utilisation ou en séquence.

Rien n'a encore pu remplacer l'hématoxyline pour la coloration des noyaux. Il ne vous reste plus qu'à choisir celle qui vous donnera le plus de satisfaction et qui plaira à votre pathologiste !

1. D’où provient l’hématoxyline et quand a-t-elle été découverte ?

L’hématoxyline est un extrait d’un arbre mexicain (le Haematoxylum campechianum) et elle a été découverte à la fin du XIXe siècle.

2. Pourquoi l’hématoxyline doit-elle être oxydée pour colorer les tissus ?

Parce qu’elle ne devient colorante qu’une fois oxydée (naturellement ou chimiquement), ce qui transforme l’hématoxyline en hématéine, la forme active du colorant.

3. Quel est le rôle du mordant dans la coloration à l’hématoxyline ?

Le mordant se lie à l’hématéine pour former un complexe cationique permettant la fixation sur les structures anioniques, comme les acides nucléiques dans les noyaux.

4. Quel est le mordant le plus couramment utilisé ?

Le mordant à base d’aluminium.
De l’acide acétique est souvent ajouté pour éviter une oxydation excessive.

5. Quelle est la différence entre l’hématoxyline régressive et progressive ?

Type de coloration	Principe	Exemple	Avantage / Inconvénient
Régressive	Surcoloration puis décoloration sélective	Hématoxyline de Harris	Rapide, précise mais nécessite une étape de différenciation
Progressive	La coloration s’arrête seule au bon niveau	Hématoxyline de Mayer ou Gill	Pas de décoloration, mais coloration plus longue

6. Pourquoi faut-il effectuer un bleuissement après l’hématoxyline ?

Parce que sa teinte naturelle rouge n’offre pas assez de contraste.
Le bleuissement (dans une solution alcaline) transforme la teinte en bleu violet, permettant une meilleure visualisation des noyaux.

7. Quels produits peuvent être utilisés pour le bleuissement ?

Eau du robinet (si son pH est alcalin)
Solution de Scott ou substituts
Ces solutions assurent une stabilité du résultat.

8. Qu’est-ce que l’hématoxyline ferrique et comment est-elle utilisée ?

L’hématoxyline ferrique (ex : Weigert) utilise un mordant à base de fer.
Elle nécessite deux solutions (hématéine + mordant) mélangées juste avant l’emploi ou appliquées en deux étapes.

9. Existe-t-il aujourd’hui un substitut équivalent à l’hématoxyline pour colorer les noyaux ?

Non.
Aucun colorant n’a pu remplacer l’hématoxyline pour la coloration nucléaire en histologie de routine.

10. Que doit faire un laboratoire pour choisir son type d’hématoxyline ?

Il doit sélectionner la formulation qui donne le meilleur résultat visuel et qui convient au pathologiste — tout est une question de préférence et de rendement.