Depuis que l’humain fait de l'histologie, les technologistes ont voulu sectionner tous les types de tissus et ont utilisé des trésors d'imagination pour réaliser ce qui était réputé impossible au départ.
Comme couper de l'os.
C'est un tissu très dur qui ne peut pas être coupé sur un microtome normal. Bien sûr, les tissus peuvent être enrobés de méthacrylate, un type de résine, et coupés avec un couteau de verre sur un microtome spécial. Mais les laboratoires cliniques de routine sont rarement équipés de ces instruments.
Des techniques ont donc été mises au point pour décalcifier le tissu, le rendre mou afin de pouvoir couper facilement de belles sections et les remettre au pathologiste pour qu'il les analyse.
Divers produits chimiques ont été testés avec plus ou moins de succès. Comme il faut souvent des produits chimiques assez agressifs pour dissoudre l'os, nombre d'entre eux peuvent détruire des composantes du tissu, ce qui va à l'encontre de l'objectif principal de l'analyse de ces mêmes structures.
Les acides forts, par exemple, décalcifient rapidement, un facteur important dans les laboratoires cliniques où le diagnostic doit toujours être posé dans les plus brefs délais. Cependant, ils sont les pires pour la destruction des structures. L'ajout d'un additif pour éviter cela a parfois été essayé avec un certain succès. L'acide chlorhydrique et l'acide nitrique sont les principaux représentants de cette approche. Les acides plus faibles donnent également des résultats satisfaisants, mais plus lents. L'acide formique est le principal produit utilisé ici et est devenu l'un des choix les plus populaires, même s'il est parfois trop lent pour les grands segments osseux ou lorsque le pathologiste a besoin d'une lame rapidement.
Les agents chélateurs comme l'EDTA font un excellent travail en n'affectant pas du tout le tissu, mais il s'agit d'un processus extrêmement lent. C'est pourquoi il est plus souvent utilisé en recherche qu'en clinique.
Comme il s'agit d'histologie, les tissus doivent également être fixés et on a inclus du formaldéhyde dans différentes solutions de décalcification afin, là encore, d'accélérer le processus en évitant de devoir fixer les tissus lors d’une procédure distincte.
L'agitation permet d'accélérer le processus de décalcification en mettant l'os constamment en contact avec une solution de décalcification plus fraîche ; vous avez tous vu les agitateurs fabriqués d’un moteur à l'intérieur d'une hotte chimique, piqué et rongé par les vapeurs d'acide. Ça aussi c’est un défi ! La chaleur est également utile, mais elle nuit aux tissus en en détruisant plus rapidement les composants fragiles.
Il est également difficile de déterminer le point final du processus. On ne veut pas laisser les tissus immergés plus longtemps que nécessaire pour tout ce qui a été dit plus haut, mais comment déterminer le moment où ils sont complètement décalcifiés ? La flexion, la torsion et la piqûre sont encore utilisées aujourd'hui, avec les dommages qui en résultent pour les tissus. Ces méthodes mécaniques ne sont pas toujours fiables car elles reposent sur l'évaluation subjective du testeur. Il doit y avoir une meilleure méthode.
Les laboratoires ont donc des besoins différents et utilisent des approches différentes qu'ils ont testées, validées et dont ils sont satisfaits. C'est pourquoi il n'existe pas de solution unique et universelle. Et c'est pourquoi Chaptec offre tant d'options !
La formulation classique d'acide formique et de formaldéhyde de Gooding & Stewart ou son équivalent par Chaptec Decal-Fx1 est probablement la plus populaire, tandis que Decal Soft CD est la version à base d'acide formique sans fixateur.
Des formulations composées d'acide nitrique sont évidemment proposées en commençant par la solution classique de Gairns et la version propre à Chaptec dans Decal-Fast. Decal-Fx2 est le décalcifiant à l'acide nitrique qui contient aussi un fixateur.
Les personnes qui souhaitent obtenir des résultats plus rapides se tourneront vers le HCL avec le Decal-Soft CD. Nous avons ajouté un peu d'EDTA pour protéger les tissus contre les effets néfastes de ce produit chimique agressif.
Nous avons également développé une version EDTA avec Decal-Plus, qui est le produit de choix pour les utilisateurs souhaitant réaliser des études moléculaires telles que FISH ou IHC, ou lorsque le temps n'est pas un facteur déterminant.
Enfin, nous avons cru que de proposer des trousses de détermination du point final (une pour les méthodes EDTA et une pour les acides) était un moyen plus scientifique de déterminer le point final que les tests mécaniques. Une solution est ajoutée à un échantillon du dernier changement de décalcifiant. En cas de présence de calcium, un précipité se forme, indiquant que la décalcification est probablement incomplète et qu'un temps plus long dans l'agent de décalcification est nécessaire.
Quelle que soit la technique et la méthode que vous préférez, Chaptec peut vous aider ! Envoyez-nous un courriel pour discuter de vos besoins et pour qu’on vous assiste à relever vos défis.
470, avenue Laurendeau, Montréal-Est (Québec) H1B 5M2 | |||
Téléphone : | 514 498-3620 | Sans frais : | 833 498-3620 |
Courriel : | info@chaptec.com |